CENTENAIRE PARTICULIER
... JEAN PAULHAN ET MADAGASCAR: Edition des "Lettres de Madagascar"
Critique littéraire, critique d''art, essayiste et malgachisant, Jean Paulhan est né à Nîmes le 2 décembre 1884. Il fit des études de philosophie à la Sorbonne, obtint sa licence, mais recalé à l'agrégation, décide de partir en 1907 comme professeur de français, et occasionnelement comme chercheur d'or, pour Madagascar où le Gouverneur général civil Victor Augagneur vient d'ouvrir l'Ecole régionale de Tananarive.
Ce jeune homme de 23 ans très attaché à sa mère Jeanne, ne sait pas encore qu'il y vivra les 3 années formatrices essentielles de sa personnalité ainsi que de 'homme de lettres influent qu'il deviendra. Ayant observé les mœurs des autochtones et ayant appris leur langue, il enseigna, à son retour à Paris, le malgache à l’école des Langues Orientales et publia un recueil bilingue de "poèmes-proverbes" : Les Hain-tenys (1913). Ce recueil eut un profond retentissement poétique auprès d'auteurs comme Aragon, Francis Ponge,... qui y ont vu une nouvelle forme poétique proche du surréalisme, sans en saisir la valeur culturelle et identitaire qu'y accordent les Malgaches.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, sergent au 9e Zouaves, il fut blessé en décembre 1914, et demanda alors à être affecté auprès de "ses" Malgaches. Il obtint ainsi de devenir instructeur automobile de la section des tirailleurs malgaches.
(C)Jean Paulhan dans les années 60 Après guerre, il collabore à diverses revues littéraires et devient, en 1920, secrétaire de La Nouvelle Revue Française, dont, à la mort de Jacques Rivière en 1925, il devint le rédacteur en chef. Il allait en être nommé gérant en 1936, faisant de sa fonction une sorte de magistère. Il assuma, aux Éditions Gallimard, un rôle prééminent de directeur littéraire. Il fonda les Cahiers de la Pléiade, puis reprit, à sa reparution en 1953, la codirection de la NRF avec Marcel Arland.
Jean Paulhan fut élu à l’Académie française le 24 janvier 1963. Il est mort le 9 octobre 1968. Nous ne pouvons pas présenter, ici, l'exhaustif de l'oeuvre prolixe de Paulhan dont il reste, selon sa petite fille éditrice Claire Paulhan -Editions Claire Paulhan-, beaucoup d'inédits notamment concernant Madagascar (consultables auprès de l'Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine-IMEC). Mais après une première présentation qui a donné lieu à des manifestations prestigieuses coordonnées à Antananarivo par le Centre Culturel Albert Camus, une seconde présentation, en préssence de Laurence Ink, a eu lieu ce vendredi 23 février 2007 dans les salons de l'Institut National des Langues Orientales-Langues O' rue de Lille, à l'occasion de la sortie officielle le 1er mars 2007 aux Editions Claire Paulhan des "Lettres de Madagascar, 1907-1910", édition établie, présentée et annotée par Laurence Ink.
A noter également à l'occasion de ce centenaire particulier de Jean Paulan à Madagascar, la réédition des "Hain-tenys Merinas" dans les presses originales de 1913 des Editions Geuthner
Critique littéraire, critique d''art, essayiste et malgachisant, Jean Paulhan est né à Nîmes le 2 décembre 1884. Il fit des études de philosophie à la Sorbonne, obtint sa licence, mais recalé à l'agrégation, décide de partir en 1907 comme professeur de français, et occasionnelement comme chercheur d'or, pour Madagascar où le Gouverneur général civil Victor Augagneur vient d'ouvrir l'Ecole régionale de Tananarive. Ce jeune homme de 23 ans très attaché à sa mère Jeanne, ne sait pas encore qu'il y vivra les 3 années formatrices essentielles de sa personnalité ainsi que de 'homme de lettres influent qu'il deviendra. Ayant observé les mœurs des autochtones et ayant appris leur langue, il enseigna, à son retour à Paris, le malgache à l’école des Langues Orientales et publia un recueil bilingue de "poèmes-proverbes" : Les Hain-tenys (1913). Ce recueil eut un profond retentissement poétique auprès d'auteurs comme Aragon, Francis Ponge,... qui y ont vu une nouvelle forme poétique proche du surréalisme, sans en saisir la valeur culturelle et identitaire qu'y accordent les Malgaches.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, sergent au 9e Zouaves, il fut blessé en décembre 1914, et demanda alors à être affecté auprès de "ses" Malgaches. Il obtint ainsi de devenir instructeur automobile de la section des tirailleurs malgaches.
(C)Jean Paulhan dans les années 60 Après guerre, il collabore à diverses revues littéraires et devient, en 1920, secrétaire de La Nouvelle Revue Française, dont, à la mort de Jacques Rivière en 1925, il devint le rédacteur en chef. Il allait en être nommé gérant en 1936, faisant de sa fonction une sorte de magistère. Il assuma, aux Éditions Gallimard, un rôle prééminent de directeur littéraire. Il fonda les Cahiers de la Pléiade, puis reprit, à sa reparution en 1953, la codirection de la NRF avec Marcel Arland.
Jean Paulhan fut élu à l’Académie française le 24 janvier 1963. Il est mort le 9 octobre 1968. Nous ne pouvons pas présenter, ici, l'exhaustif de l'oeuvre prolixe de Paulhan dont il reste, selon sa petite fille éditrice Claire Paulhan -Editions Claire Paulhan-, beaucoup d'inédits notamment concernant Madagascar (consultables auprès de l'Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine-IMEC). Mais après une première présentation qui a donné lieu à des manifestations prestigieuses coordonnées à Antananarivo par le Centre Culturel Albert Camus, une seconde présentation, en préssence de Laurence Ink, a eu lieu ce vendredi 23 février 2007 dans les salons de l'Institut National des Langues Orientales-Langues O' rue de Lille, à l'occasion de la sortie officielle le 1er mars 2007 aux Editions Claire Paulhan des "Lettres de Madagascar, 1907-1910", édition établie, présentée et annotée par Laurence Ink.
A noter également à l'occasion de ce centenaire particulier de Jean Paulan à Madagascar, la réédition des "Hain-tenys Merinas" dans les presses originales de 1913 des Editions Geuthner